L’île de Vulcano est la plus méridionale des Iles de l’archipel Éolien. L’île est formée par trois édifices volcaniques distingués, partialement détruits suite à des effondrements et à la conséquente formation de plusieurs calderas. La partie la plus méridionale de l’île est formée par le « Volcan Primordial » dont la partie sommitale s’est effondrée en formant la « Caldera del Piano ». Plus au nord nous pouvons voir ce qui reste de l’édifice volcanique de Lentia, qui s’est effondré avec la formation de la Caldera de la Fossa, il y a environ 14.000 ans. La partie la plus septentrionale de l’île est formée par la presqu’île de Vulcanello. L’activité de Vulcanello commence sous la mer pendant le 2ème siècle av. J.C. L’activité porte à la formation d’une île située dans le détroit entre Lipari et Vulcano. C’est durant le Moyen-âge que l’île de Vulcanello, suite à plusieurs activités éruptives s’attache à Vulcano. La dernière activité de Vulcanello date du XVI siècle après J.C., ensuite l’activité est concentrée sur le cratère de la Fossa, celui qui est encore actif aujourd’hui. Un cycle éruptif assez important est celui qui commence en 1727 et qui donne en 1739 la coulée rhyolitique des Pierres Cuites (Pietre Cotte en italien) qui est la plus récente activité effusive de l’île de Vulcano. Cette langue de lave très visqueuse est bien visible lorsque nous prenons le chemin qui monte vers le cratère. Dans les 150ans qui suivent, le cratère de la Fossa est caractérisé par des activités explosives qui culminent avec la dernière éruption de Vulcano qui a lieu du 2 aout 1888 jusqu’au 22 mars 1890. Cette éruption est à l’origine du terme « vulcanienne » pour décrire une activité caractérisée par des explosions très fortes qui émettent des fragments de lave presque solides. Ces « bombes à croute de pain », de grandes dimensions, sont arrivées jusqu’au port durant la dernière éruption. L’île n’était pas habitée à cette époque. Depuis, le cratère de La Fossa, se trouve dans un état de sommeil, parfois interrompu par des crises séismiques et par l’augmentation de l’émission de fumerolles, comme en 1985. Ces crises mettent en évidence le risque important pour le village de Vulcano Porto, situé juste à la base du cratère. Le cratère est surveillé constamment par les volcanologues et les géologues de l’Institut National de Géophysique et Volcanologie.